lundi 11 mai 2009


Il y a eu Théophile Gautier, Ernest Hemingway, Jean Cau qui ont été fascinés par l'univers unique qui gravite autour des corridas, mais ce roman de l'écrivain espagnol Ricardo Vázquez-Prada est sans doute celui qui décrit avec le plus de justesse l'intimité de ces hommes qui portent l'habit de lumières.
Un grand roman enraciné dans la tradition littéraire picaresque espagnole, un genre qu'avait abordé Cervantes et que Vázquez-Prada remet au goût du jour avec beaucoup de saveur et une écriture en apparence désuète. Le parcours de ces trois gamins, qui connaîtront des fortunes diverses, est d'un tel réalisme qu'on a l'impression de les avoir vus dans l'arène et même de les avoir côtoyés, sans avoir jamais pu déceler ou aborder leurs pensées et leurs désirs les plus intimes.
Une aventure humaine, toujours sur le fil du rasoir, sans trêves et empreinte de doutes et de certitudes.

La cuadrilla, Ricardo Vázquez-Prada, 2007
15 euros

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