jeudi 7 mai 2009


Les chiens sont parfois portugais, les choucas des tours, les charcutières grasses, les grenouilles de bénitier, les flics bizarres, et même les analystes de selles. Les femmes ont quelquefois des culs, des mystères et des âmes fortes. Les hommes sont souvent blessés, et les espoirs s'enfuient comme les ritournelles mexicaines de Robert Mitchum. Au-delà du quotidien et de ses aventures fades, les ailes du désir volettent dans la brume des rêves. Songes et menteries, désespoir et sourires, misère et or du temps, sensualité et dérives, ricanements, délires, fuite...
Dix nouvelles sans queues ni têtes. Avec l'esprit qui n'oublie pas pendant que les sens s'énervent. Dix nouvelles d'un nom de pite, de pichet, de bringue douceâtre. De boissons tendrement alcoolisées où, dans les glottes désabusées, ruisselle la bonté finale des choses, et les regrets... et l'espérance si tenace.
Dix petites histoires étranges pour dire qu'il reste tout de même à vivre, à survivre, à espérer, à aimer pourquoi pas...

La gueuze : nouvelles, Patrick Espagnet, 2001
11 euros

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